Benoît Fleury : L’AFEP soulagée mais reste vigilante

Publié le par AFEP

Communiqué de presse – Poitiers, le 29 février 2008

Benoît Fleury : L’AFEP soulagée mais reste vigilante

L'AFEP s'opposait à la nomination de M. Benoît Fleury, en raison du risque de voir un afflux d’étudiants attirés par l'idéologie qu'a prônée Benoît Fleury en son temps, idéologie contraire aux valeurs humanistes et républicaines qui sont celles de l'Université. En effet, le passé militant de celui-ci pouvait laisser craindre une telle éventualité en voyant sur les sites et blogs d’extrême droite la réaction de ceux qui le nommaient encore il y a quelques jours « l’un des nôtres »

Après le communiqué de M. Benoît Fleury, dans lequel celui-ci renie publiquement ses engagements passés, et qui dénonce « les actes et discours racistes, antisémites et négationnistes »,

L'AFEP n’a plus de raisons de s’opposer à l'affectation de M. Fleury au poste d'agrégé en Histoire du Droit à l'Université de Poitiers, considérant son communiqué comme un message clair auprès de ceux qui auraient pu créer des troubles dans l’Université quand il explique que « les réactions issues des sites de [l’extrême droite] et concernant son succès à l’agrégation n’engagent-elles qu’eux-mêmes, sans lui apporter, au contraire, la moindre satisfaction »

L’AFEP rappelle en effet que son opposition n’était en aucun cas un procès d’intention quant aux cours de Benoît Fleury et encore moins une double peine envers un homme déjà jugé mais reflétait une crainte de voir des étudiants d’extrême droite drainés par ce professeur pour faire soutenir des thèses ou mémoire par ce nouvel agrégé.

L'AFEP, et en particulier ses associations de l’UFR Droit et sciences sociales, présentes tous les jours sur le terrain, restera vigilante, et se réserve le droit de dénoncer publiquement et de saisir les instances disciplinaires de l’Université dans le cas de débordements qui pourraient avoir lieu lors de ses premiers cours.

Contact

Carole Giroux - Présidente - president_afep@yahoo.fr
Philippe Farfour - Vice-Président Communication - philippe.farfour@gmail.com
 

AFEP– 2 bis, allée Jean Monnet – 86 000 Poitiers – tel : 05 49 36 63 53 – http://afep.c.la

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I
Plusieurs choses :1°/ Pour répondre à Samir Mashouka : L'AFEP (et je dis bien l'AFEP, mais la FAGE aussi) n'est pas apolitique, mais politiquement, sydicalement, religieusement indépendante. apolitique = qui refuse de prendre part à la politique. or, L'AFEP prend part, et prend même des positions... après, si le fait de ne pas se promener avec une étiquette politique en bannière est de l'apolitisme, je crois que certains devrait investir dans un dico.2°/ En ce qui concerne le courage de tenir des positions jusqu'au bout, on pourrait te donner des exemples d'organisations (étiquetées politiquement) ayant du mal à tenir les leurs. Mais comme nous ne jouons pas dans la même cour, je leur laisse le jouet de la délation.3°/ Ensuite, j'ai eu l'occasion de rencontrer M. Fleury il y a quelques jours. S'il ne cherche pas à minimiser son passé ni à le nier, il affirme le regretter profondément au regard des répercussions que ça a aujourd'hui sur sa vie (tant professionnelle que personnelle). Il admet avoir fait des erreurs, avoir tenu des discours extrêmes, avoir été trop loin. Aujourd'hui, il revendique son droit à l'intégration.Il dit être un homme prudent, qui a passé une année "sur le fil du rasoir" (2007-2008). Nous avons hélas remarqué, avec les quelques personnes présentes, que cette prudence n'était pas constante, notament dans les termes utilisés pour qualifier les "nazillions" qui pourraient rôder autour de lui.Maintenant, il sera là en septembre, on n'y changera rien. Même si l'institution affirme qu'elle sera vigileante et qu'elle "veillera au respect des règles par les personnes faisant partie de l'institution", c'est aussi à nous, étudiants, de nous montrer prudents. Les personnes présentes sur le terrain, et notament les associations de l'URF Droit, seront particulièrement attentives au comportement de Benoît Fleury, mais également à celui de personnes qui ne seraient pas les bienvenues, ainsi qu'à celui de personnes qui seraient (ou sont) déjà sur place. Il n'est pas question que Poitiers devienne le théatre de rixes notamment du fait de discours malvenus venant des uns ou des autres, maître de conférence compris. A bon entendeur!
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S
Amandin. Ne demande pas à une section de la Fage d'avoir le courage de maintenir leur position jusqu'au bout. La fage sous leur étiquette "apolitique" est une organisation de bien-pensants, tantôt prenant de bonnes initiatives, tantôt les reniant. Tantôt opposition, tantôt complaisant.En comptant parmi leur membres des gens de gauche et de droite, cette organisation qui se prétend la plus démocratique, est au fond anti-démocratique car faire travailler des gens de tendances évidemment opposées,c'est les réduire à trouver un consensus  stérile aboutissant à une forme de pensée unique. Ces organisations "ni droite, ni gauche" comme la fage qui se présentent aux élections, feraient presque culpabiliser les autres d'avoir une étiquette ou une orientation politique. Si comme la fage le pense, c'est un tort d'avoir des opinions politiques et de les mettre en avant, autant ne pas faire d'élections. Ce genre de position, que l'on pourrait qualifier de centriste est à mon avis tout aussi dangereuse que les idéologies partis de l'extreme.
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M
<br /> Toutes les organisation étudiantes de Poitiers ont adopté la même position (sauf l'UNI, évidemment), que je sache. L'Unef est d'ailleurs la première organisation à changer de position avec le vent<br /> habituellement...<br /> <br /> <br />
P
Il est accusé, il se défend, il se justifie et renie son passé.A partir de celà, comment, en démocratie, continuer à s'acharner ouvertuement ?Ne plus demander son départ, ne signifie pas qu'il n'est plus l'objet d'attentions. Le contenu de ses cours sera scruté tant par ceux qui les suivront que par sa hiérarchie. Et tant qu'il n'y a aura pas d'écarts (ce qu'il à affirmé), il n'y a pas lieu de l'attaquer.Ce qui s'impose, c'est la vigilance et la réactivité, pas l'acharnement qui passerait pour de la persécution et serait totalement contre productif.
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A
Et vous croyez que parce qu'il dit qu'il renie son passé c'est vrai! Vous etez vraiment naif!!
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